Jean Prouvé par lui-même
Propos recueillis par Armelle Lavalou
Présentation
Enfant de l’École de Nancy, Jean Prouvé est forgeron, puis monte à Nancy un atelier qui prend rapidement de l’importance : il veut bientôt réaliser industriellement des bâtiments « bien faits ». La création est pour lui indissociable de la fabrication : la main et la tête agissent ensemble dans un va-et-vient continu de la machine à la planche à dessin. Elle est aussi collective : l’atelier participe à la conception et aux résultats, techniques mais aussi financiers.
En 1930, c’était trop de révolutions à la fois. Il a donc été « normalisé » en 1954, ce qu’il a ressenti comme une mise à mort. Il travaillera alors comme ingénieur-conseil pour les architectes et donnera des cours au Conservatoire des arts et métiers pendant une quinzaine d’années.
Un demi-siècle plus tard, ce témoignage est riche d’enseignement.
Propos recueillis en 1981.
Publié avec le concours du l’École d’architecture de Paris-Belleville.
Biographie
Jean Prouvé (1901-1984) Fils de Victor Prouvé, il est un enfant de « l’École de Nancy ». Élève d’Émile Robert, il ouvre un atelier d’artisan en 1924 et devient un concepteur de meubles, puis d’éléments d’architecture qui l’amènent à concevoir des bâtiments (dont la maison de l’abbé Pierre) pour lesquels l’Ordre lui refusera toujours d’utiliser le qualificatif d’architecte.
Table des matières
- De la rue du Général Custine à Maxéville
- L’autogestion à Maxéville
- Meubles
- Lods et la Maison du peuple
- Les gens de l’action et les grands ensembles
- La grande industrie
- Industrialisation/Préfabrication
- Les maisons
- Le Corbusier
- La fin des ateliers
- Après Maxéville
- Entre création et exécution
- Professeur au Conservatoire des arts et métiers
- Architecte ?
- Rue des Blancs-Manteaux
- Le monde des architectes
- L’architecture à l’endroit